Et c'est ainsi que...
Je vous le dis tout net : Il ne faut pas vieillir ! 42 ans l'été dernier, la balance me dit : Décroche ton VTT et roule avant qu'il ne soit vraiment trop tard ! C'est vrai, je m'en rends compte, il m'est nécessaire de faire du sport -je n'ai jamais été un sportif-, ne sachant faire que le contraire de ce qui est raisonnable et qui ne procure aucun plaisir, je regrimpe sur mon VTT pour aller m'amuser et me dépenser un peu. J'y laisse une part de moi même durant quelques mois, en kilogrammes, puis voulant changer un peu mes habitudes et n'ayant pas envie de devoir mettre le vélo sur la voiture pour aller rouler sur les randos locales, j'ai progressivement abandonné les sous-bois pour quelques chemins et routes, trouvant aussi sympa de faire dans le tourisme local, découvrir un peu autrement ma campagne. J'aime aussi bricoler, c'est l'occasion de décrocher le vélo parternel qui n'a pas du faire plus de 50 km depuis ces 20 dernières années, après quelques heures de révision, prendre la route avec ce Gitane Tour de France de 1974 est un vrai plaisir, je me lance vers des balades qui s'allongent rapidement.
Les semaines passent, les heures de selle s'enchainent, la condition physique commence à être potable, le Gitane est relativement fiable après finalement peu de problèmes, quelques roulements qui ont grippé, mais surtout 3 boyaux HS en moins de 800km... Entre temps, j'ai découvert un truc qui me tente bien : La notion de "Longue distance", les Brevets de Randonneurs où il faut parcourir de longues distances dans un temps limité, mais heureusement on parle randonnée, la limite de temps est prévue pour ne pas être trop élitiste... Mais il faut savoir rouler longtemps, quelle que soit la condition météo... Ce côté baroudeur n'est pas pour me déplaire ! Le Gitane dans sa configuration actuelle -d'origine- est un vélo de cyclosportif, les boyaux pourtant si agréables sur de beaux revêtements sont problématiques à réparer, la transmission n'est pas adaptée, le plus petit braquet fait avancer le vélo de 4,5 mètres par tour de pédales, c'est trop pour moi, surtout avec plusieurs heures de pédalage dans les molets !
Noël passe et le vieux joufflu laisse derrière lui un vélo tout neuf sous mon sapin ! Quel filou ! Ca tombe bien, j'ai commencé à noter quelques dates pour l'an prochain, des évènement qui ne se passent pas bien loin de chez moi en plus... Mais je ne sais pas du tout à quoi je m'attaque ! 200 km ? ça me semble jouable... 300 ? Ben si 200 ça passe, pourquoi pas ! 400, 600 ? Non... Là, c'est trop... Mais jusqu'où vont-ils ? 1000 ! Plus encore ?! Le quoi ? PBP ? 1200km, Paris-Brest-Paris ? Et y'a pire ! Ha bon... Je n'en suis pas là, pas même au 300, j'ai tout 2014 pour voir ce dont je suis capable avec un vélo.
2014, on y est presque. Objectif : Rouler un max, apprendre à tenir 10, 15 heures et plus sur la selle ! Pour la suite, rien de mieux que de se lancer un défi personnel, baptisé de Dodecaudax. Dodéca, 12 en Grec, je ne vous apprends rien, Audax, le club Parisien des Randonneurs. La règle est simple : Il faut faire une sortie de 200km minimum par mois pendant douze mois, en temps limité (il faut assurer 14,3 km/h de moyenne mini, ça doit laisser le temps de tourister un peu, c'est le but aussi !).
Hé bien, on va essayer !